Le diabète de type 1 à l’université : Éviter l’épuisement

Evelyn Riddell se souvient très bien de l’année où elle est entrée à l’université comme étudiante heureuse et remplie d’espoir dans cette première étape vers sa carrière future.

S’adapter à la vie universitaire a toutefois été difficile. Evelyn, qui vit avec le diabète de type 1 (DT1), a souffert d’épuisement par suite de la frustration qu’elle ressentait à l’égard de son état et du fait qu’elle n’a pas tenu  compte de ses taux de glycémie.

« Je me suis rendu compte que je ne consacrais pas autant de temps que j’aurais pu à mon autogestion, se souvient-elle. Le DT1 exige beaucoup d’efforts, mais j’ai compris pourquoi. Lorsque j’ai laissé mes taux de glycémie se maintenir hors des limites, tous les autres aspects de ma vie en ont souffert aussi, y compris mes études et ma vie sociale. J’ai manqué des expériences et je ne pouvais pas profiter du moment. »

Evelyn n’a pas dû être hospitalisée, mais elle a su qu’elle devait modifier son mode de vie. Elle a reçu le diagnostic de DT1 à 12 ans et elle connaissait déjà bien la gestion quotidienne de la maladie. Toutefois, la période des examens lui a causé beaucoup d’anxiété et a souvent fait fluctuer ses taux de glycémie. C’est là qu’Evelyn a commencé à observer que ces fluctuations nuisaient à son rendement aux examens.

« J’avais très peur que mon taux de glycémie soit très faible en classe, dit Evelyn. Comme l’horaire quotidien change à l’école, je dois trouver une routine pour l’insuline basale qui fonctionne et manger à des moments précis, vu l’impact sur ma glycémie. »

Progressivement, elle s’est rendu compte que prendre bien soin d’elle était sa meilleure arme pour une vie harmonieuse à l’école.

 

 

« Les universités ont des bureaux d’accessibilité qui offrent de nombreuses ressources aux étudiants; je suis donc allée discuter de ma situation avec le personnel, se souvient Evelyn. Nous avons travaillé ensemble à la création d’un plan personnel pour mon DT1. Je bénéficie de certains accommodements, comme un seul examen par jour. J’ai aussi le droit de prendre des pauses pendant l’examen et je reprends le temps à la fin. Ces mesures m’enlèvent le stress d’un taux faible de glycémie qui me fait perdre du temps de rédaction. Maintenant, je contrôle mieux mon DT1 pendant les examens et je constate que j’obtiens de bien meilleurs résultats scolaires. » 

Selon Evelyn, les personnes qui vivent avec le DT1 peuvent tirer particulièrement profit des mécanismes d’adaptation pour lutter contre le stress.

« Le DT1 est une maladie qui n’offre pas de répit, c’est 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dit-elle honnêtement. J’ai cependant appris que cela en vaut totalement la peine. Lorsqu’on accorde la priorité à sa santé, on crée un effet de domino qui se répercute favorablement sur les autres aspects de notre vie. On obtient de meilleurs résultats scolaires, par exemple. »

Evelyn est l’une des membres fondateurs de la section locale du College Diabetes Network à son université. Ce réseau aide à accroître la sensibilisation aux difficultés liées au DT1 sur les campus.

« Il est extrêmement important de dire à vos pairs que vous avez le DT1 pour qu’ils puissent vous venir en aide, dit-elle. Faites preuve d’ouverture avec vos amis et parlez-leur du DT1. Avoir quelqu’un qui peut observer une baisse de la glycémie ou qui peut être là pour vous écouter est un excellent moyen d’atténuer le stress. »

Evelyn est actuellement en troisième année d’université. Elle attribue au DT1 le fait de mieux se connaître et d’être devenue la femme qu’elle est aujourd’hui.

« Le DT1 m’a fait prendre extrêmement conscience de mon corps, ce qui est très particulier parce que je le comprends profondément, dit-elle. Cette maladie m’a aussi fait acquérir beaucoup de résilience, ainsi que des compétences en gestion du temps et de nombreuses autres qui sont utiles aux études. Reconnaître ce que je vis et me rendre compte que tout le monde a ses propres difficultés à surmonter m’a rendue également plus empathique ».

Au fil des ans, Evelyn s’est engagée à FRDJ : elle participe annuellement à la Marche et au Roulons et elle est porte-parole de l’organisation. Elle a aussi été recrutée comme stagiaire en marketing et en communications à FRDJ l’été dernier.

« C’était mon premier véritable emploi “d’adulte” dans un secteur dans lequel je voulais travailler, raconte-t-elle. Le poste m’a offert des rôles et des responsabilités à la fois exigeants et stimulants et tous avaient trait à la recherche d’une guérison du DT1. J’ai vécu une expérience véritablement enrichissante en collaborant avec des gens qui partagent un même objectif, qui m’est aussi très cher. »

Depuis qu’Evelyn a vécu cet épisode d’épuisement, elle voit différemment la vie avec une maladie chronique.

« La santé est toujours une priorité, dit la jeune femme de 20 ans. Il existe des ressources pour vous aider, mais il faut être son propre défenseur. Et en prenant soin de nous, le DT1 peut devenir notre superpouvoir personnel. »

 

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