Explorer le lien entre le diabète de type 1 et la dépression

 

 

Les jeunes personnes qui vivent avec une maladie chronique comme le diabète de type 1 (DT1) souffrent souvent d’anxiété, laquelle, en l’absence de traitement, peut rapidement dégénérer en une dépression. Mais le lien entre le diabète et la dépression demeure mal compris et ne fait pas l’objet de beaucoup de recherches. La dépression est souvent perçue comme un dénouement naturel de la « détresse du diabète », c’est-à-dire, le fardeau émotif de vivre avec la maladie.

Dre Patricia Pelufo Silveira, chercheuse à Montréal à l’Université McGill et au Centre de recherche Douglas, défie cette hypothèse. Sa recherche se penche sur le risque plus élevé de dépression liée au diabète, son impact sur le développement d’une résilience face à la santé mentale parmi les jeunes, et la possibilité d’un antécédent partagé, plus particulièrement, le rôle de la fonction de l’insuline dans le cerveau et le risque accru de dépression.

Dre Silveira tente de cibler les combinaisons de facteurs qui pourraient accroître le risque de développer des maladies chroniques et des maladies mentales, à la fois celles que nous héritons (génétiques) et celles d’origine environnementale (épigénétique) auxquelles nous avons été exposés dans l’utérus et durant l’enfance, en particulier celles qui augmentent l’exposition à des hormones de stress et à des taux de glycémie excessifs, parmi d’autres.

« Les adolescents atteints de DT1 apprennent à gérer leur maladie tout en composant avec la puberté, la pression des pairs, l’autonomie face à leurs parents et le développement de leur propre identité », explique Dre Silveira. « Ceci peut entraîner une détresse psychologique qui a un effet négatif sur les taux de glycémie et la prise en charge autonome des soins. »

En effet, les anomalies métaboliques sont associées à un risque élevé de dépression chez les jeunes atteints de DT1. Par exemple, le DT1 est considéré comme étant un contributeur sous-jacent de dyslipidémie, une maladie selon laquelle des taux anormalement élevés de lipides sont présents dans le sang et lesquels peuvent également être liés à un taux d’incidence de dépression plus élevé.

Pour les personnes qui vivent avec le DT1, la santé mentale doit être prise avec autant de sérieux que la santé physique. La prévalence de symptômes de trouble dépressif majeur chez les personnes atteintes de diabète est d’environ 10 pour cent – le double de la prévalence chez les personnes qui ne souffrent pas de maladie chronique, et ce taux augmente avec le nombre d’années de vie avec le diabète.

Selon Dre Silveira, les jeunes atteints de DT1 devraient passer un examen de dépistage régulièrement pour détecter des problèmes psychologiques de même que des évaluations régulières suivant leur diagnostic. Une détection rapide de symptômes de dépression les inciterait non seulement à maintenir l’autonomie de la prise en charge de leurs soins, mais entraînerait également des économies considérables au secteur de la santé. De même, des visites régulières à des psychologues formés dans le domaine pourraient aider à réduire la probabilité de complications liées au diabète et possiblement prévenir les incidents de suicide à long terme.

 

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