Projets financés par FRDJ

Ce partenariat unique fait en sorte que le DT1 demeure une priorité de la recherche en santé au Canada et repose sur une vision commune celle d’améliorer des soins, des traitements, des résultats et des remèdes pour les personnes atteintes du DT1.

En 2017, FRDJ s’est associée au gouvernement du Canada, annonçant un nouveau partenariat de 30 millions de dollars pour vaincre le diabète. Grâce à ce partenariat historique, FRDJ et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) se sont engagés à verser chacun 15 millions de dollars pour financer conjointement des recherches visant à améliorer la qualité de vie des Canadiens atteints du DT1 et à stimuler les efforts pour guérir la maladie.

Ce partenariat unique fait en sorte que le DT1 demeure une priorité de la recherche en santé au Canada et repose sur une vision commune celle d’améliorer des soins, des traitements, des résultats et des remèdes pour les personnes atteintes du DT1. En mobilisant des fonds provenant de sources multiples et en combinant les forces et l’expertise de deux bailleurs de fonds, le partenariat augmente la vitesse à laquelle des recherches inédites sont menées — le tout avec un objectif ultime en tête : transformer le type 1 en type : aucun.

Depuis sa création en 2017, le partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC a financé plusieurs essais cliniques et projets de recherche translationnelle novateurs visant à accélérer le développement de nouvelles approches thérapeutiques pour les personnes atteintes du DT1, en plus de trouver des remèdes à la maladie. 

Le partenariat FRDJ-IRSC soutient actuellement les projets suivants :

Essais cliniques
Projects de recherche translationnelle

Essais cliniques

Utilisation de nouvelles thérapies et de technologies interactives pour réduire le risque d'hypoglycémie 

Le projet BETTER (BEhaviors, Therapies, TEchnologies and hypoglycemic Risk de Type 1 prédiabète porte sur la mesure et la réduction de l’hypoglycémie chez les personnes atteintes de DT1. L’hypoglycémie est fréquente et constitue l’une des plus grandes craintes des personnes vivant avec la maladie. Elle se définit par une glycémie faible accompagnée de symptômes tels que tremblements, sueurs, confusion et vertiges. L’hypoglycémie et la peur de l’hypoglycémie sont les principaux obstacles à une gestion optimale du DT1 et peuvent avoir un impact profondément négatif sur la qualité de vie. 

Le Dr Rémi Rabasa-Lhoret et son équipe de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) ont développé un registre des personnes atteintes du DT1 afin de mieux cerner les besoins et les réalités liés à la maladie. En mars 2021, le registre comptait plus de 1 500 personnes atteintes du DT1. Ils réalisent également plusieurs petits essais testant de nouvelles approches pour le traitement de l’hypoglycémie.

Améliorer le contrôle de la glycémie et prévenir les complications chez les adolescents atteints de DT1 

C’est à l’adolescence et au début de l’âge adulte que les personnes atteintes d’un DT1 ont souvent le plus de mal à contrôler leur glycémie, ce qui les rend vulnérables aux complications. Cela est dû à de nombreux facteurs tels que les changements physiologiques (croissance et puberté) qui rendent les individus moins sensibles à l’insuline, ainsi que les changements psychologiques, sociaux et de développement. 

Le Dr Farid Mahmud, endocrinologue pédiatrique à l’Hôpital pour enfants malade à Toronto, dirige un essai clinique (anglais seulement) qui teste les effets de la dapagliflozine (un médicament actuellement autorisé pour le traitement du diabète de type 2 et connu pour ses bienfaits sur le métabolisme et la santé) ajoutée à l’insulinothérapie chez les adolescents et les jeunes adultes atteints de DT1 qui présentent un risque plus élevé de développer des complications, comme des maladies rénales et cardiaques. La dapagliflozine réduit la quantité de glucose que les reins réabsorbent dans le sang, permettant ainsi à une plus grande quantité de passer dans l’urine, ce qui améliore le contrôle du glucose.

Amélioration des résultats pour les personnes atteintes de DT1 grâce à une nouvelle plateforme de soins virtuels 

L’autogestion est la pierre angulaire du traitement du DT1. Cependant, l’autogestion optimale demande beaucoup de temps, car elle exige une vigilance constante et l’intégration de visites fréquentes à la clinique. 

La Dre Gillian Booth, une scientifique financée par FRDJ au Centre de Solutions en santé urbaine du Li Ka Shing Knowledge Institute de l’hôpital St. Michael de Toronto, explore une nouvelle approche des soins aux personnes atteintes du DT1 dans le cadre de l’essai T1ME (anglais seulement) (Type 1 Diabètes Formation et soutien à l’autogestion virtuelle). 

Dans le cadre de cet essai, le Dr Booth et son équipe vérifient si une nouvelle plateforme numérique qui optimise la façon dont les soins de santé sont dispensés aux personnes atteintes du DT1 peut améliorer le contrôle de la glycémie et l’expérience des patients. La plateforme a été développée en consultation avec des personnes vivant avec le DT1 et comprend une « bibliothèque virtuelle » sur la gestion du DT1.

Projets de recherche translationnelle

L'étude du microbiome intestinal permet de mieux comprendre les causes de l'hyperactivité vésicale. 

Le nombre de nouveaux cas de DT1 est en augmentation et il ne fait aucun doute que notre environnement joue un rôle. Le microbiome intestinal — la communauté complexe de bactéries qui vivent dans l’intestin — est apparu comme un facteur qui pourrait être important dans la détermination du risque de DT1.

Dans le cadre de ce projet, Jayne Danska, de l’Hôpital pour enfants malades de Toronto, dirige une équipe multidisciplinaire qui examinera comment différents microbes protègent ou augmentent le DT1, ce que font ces microbes chez les nourrissons en développement, ce qui contribuera au développement de nouvelles thérapies qui préviennent ou traitent la maladie et de progresser vers la guérison.

Démêler l'immunologie du DT1 pour découvrir de nouvelles voies de guérison 

Dans le cadre de cette subvention d’équipe, Megan Levings, de l’Université de la Colombie-Britannique (UCB) et de l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, à Vancouver, réunit une équipe de chercheurs canadiens spécialisés dans le domaine du DT1 pour entreprendre des études visant à répondre aux questions suivantes : quels sont les réseaux essentiels de régulation immunitaire qui sont compromis chez les personnes atteintes du DT1 ? Comment pouvons-nous rétablir ces réseaux pour stimuler la régénération de cellules bêta et guérir le DT1? 

En s’appuyant sur l’infrastructure de classe mondiale déjà en place pour l’étude du système immunitaire, l’équipe recueille et étudie des échantillons provenant de dizaines de personnes atteintes du DT1, ainsi que de personnes à risque de DT1, afin d’identifier les brèches dans la régulation immunitaire normale qui causent la maladie. En parallèle, l’équipe explorera également de nouvelles approches pour les thérapies par cellules immunitaires qui pourraient guérir la maladie.

Thérapie de remplacement des cellules sans immunosuppression

La transplantation d’îlots de Langerhans pourrait aider les patients atteints de DT1 à retrouver le contrôle de leur glycémie, ce qui en ferait une alternative aux injections d’insuline comme seul traitement actuel. Cependant, la rareté des donneurs, la faible survie des îlots après la transplantation, la nécessité d’optimiser le site de transplantation et le besoin d’une immunosuppression à vie pour prévenir le rejet de la greffe font que ce traitement n’est accessible qu’à une poignée de personnes atteintes du DT1. 

Maria Cristina Nostro, de l’Institut McEwen Stem Cell du Réseau universitaire de santé et professeur associé à l’Université de Toronto, ainsi que son équipe développent de nouvelles stratégies de transplantation et des cellules souches de donneurs universels afin de mettre au point un produit supérieur de type îlot pour les personnes atteintes de DT1 qui ne nécessitera que peu ou pas d’immunosuppression. 

L’équipe de la Dre Nostro mettra à profit son expertise en biologie des cellules souches, en biologie vasculaire, en transplantation d’îlots et en biologie des cellules bêta pour relever ces défis et travailler à la mise au point d’un produit de qualité clinique sûr et efficace pour la thérapie. Les résultats de ces études permettront d’accélérer les thérapies universelles à base de cellules souches de donneurs pour le DT1.

Mise à l'échelle et perfectionnement d'un produit de remplacement des cellules de conception

Aujourd’hui, la création de cellules productrices d’insuline à partir de cellules souches humaines est un travail coûteux et exigeant en main-d’œuvre. Pour rendre la thérapie de remplacement cellulaire accessible à un plus grand nombre de personnes atteintes de DT1 à l’avenir, de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de fabrication de cellules sont nécessaires. En outre, il faut affiner les produits de remplacement cellulaire pour s’assurer qu’ils imitent la fonction du pancréas sain. 

Francis Lynn, de l’Université de la Colombie-Britannique et du BC Children’s Research Institute, a réuni une équipe qui combinera son expertise dans les technologies unicellulaires, l’édition du génome, l’immunologie et la biologie des cellules souches et des îlots de Langerhans afin de produire une source de cellules nouvelles et améliorées pour la thérapie de remplacement des cellules dans le cas du DT1. Idéalement, la nouvelle source de cellules sera prête pour les essais cliniques dans quelques années. 

Un réseau de phénotypage approfondi pour comprendre la variation des îlots chez l’humain diabétique et en bonne santé

Dr Patrick MacDonald, chercheur principal désigné, titulaire d’une chaire de recherche du Canada, Université de l’Alberta, ainsi que son équipe :

Dr James D. Johnson, chercheur principal, Université de la Colombie-Britannique; Dre Jennifer Bruin, chercheuse principale, Université Carleton et Dr Jianguo (Jeff) Xia, chercheur principal, Université McGill.

L’insuline est la principale hormone responsable du contrôle de la glycémieLes niveaux de cette hormone, sécrétée par les îlots de Langerhans dans le pancréas, montent après un repas afin de promouvoir le stockage énergétique, et redescendent lorsqu’on est à jeun, pour permettre la mobilisation énergétiqueLes niveaux d’insuline dans le sang varient énormément d’une personne à l’autreCependant, les mécanismes par lesquels ces facteurs influent sur la sécrétion d’insuline par les îlots au niveau cellulaire demeurent obscursNotre équipe cherche à comprendre la variabilité de la fonction des îlots chez l’humain au niveau des impacts génétiques et environnementaux sur les risques de diabète, ainsi qu’à définir les mécanismes associés à la dysfonction des îlots dans les cas de diabète. Pour ce faire, nous exploiterons les données détaillées existantes, tirées d’organes donnés, sur les fonctions moléculaires, cellulaires et physiologiques des îlotsNous créerons également des outils et des ressources pour permettre aux chercheurs d’explorer ces données afin de répondre à leurs propres questions sur la dysfonction des îlots qui accompagne le diabète. 

Développer les capacités de recherche sur le diabète pédiatrique et d’amélioration de la qualité partout au Canada

Dre Shazhan Amed, chercheuse principale désignée, Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, ainsi que son équipe :

Dre Meranda Nakhla, chercheuse principale, Hôpital de Montréal pour enfants, Université McGill; Dre Julia von Oettingen, chercheuse principale, Hôpital de Montréal pour enfants, Université McGill; et Dr Ian Zenlea, chercheur principal, Partenaires santé Trillium; Université de Toronto.

Malgré les nombreux progrès accomplis dans le traitement du diabète depuis la découverte de l’insuline il y a 100 ans, les jeunes souffrant de diabète demeurent plus vulnérables à certaines maladies que les autres jeunes, en plus d’avoir une qualité et une espérance de vie moindresCette disparité en santé est probablement attribuable en partie à l’accès sous-optimal aux soins pour le diabète et au manque d’efficacité dans la prestation des soins, surtout dans les populations défavorisées partout au paysNotre projet vise à élaborer des stratégies pour combattre cette disparitéLe réseau CAPACIty (CAnadian PediAtric diabetes ConsortIum) est un regroupement de 15 centres de tout le pays. Nous faisons équipe avec des patients/familles et des professionnels de la santé afin de concevoir un registre et une plateforme de recherche sur le diabète pédiatrique pour tout le CanadaLe registre nous permettra d’améliorer le traitement du diabète et les résultats sur la santé pour les jeunes qui en sont atteints grâce à la comparaison de la qualité des soins et des résultats de la maladie entre les centres de recherche sur le diabète au Canadades initiatives d’amélioration de la qualité; des projets de recherche axés sur les patients partout au pays; et une action revendicatrice efficace. Nous nous attendons à ce que le registre de CAPACIty influe positivement sur les résultats de santé et serve d’outil puissant aux gouvernements et aux décideurs pour la mise en œuvre de décisions stratégiques motivées par nos donnéesEnfin, notre conseil consultatif des patients assurera une meilleure représentation des jeunes souffrant du diabète et de leurs parents au sein des associations nationales et provinciales qui défendent les intérêts des personnes diabétiques. 

Rencontrez les chercheurs derrière ces projets passionnants.